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Laurie Caron, Chimiste, M.Sc. – Nos partenaires

La Coopérative forestière Ferland-Boilleau a obtenu un contrat avec la pharmaceutique de l’Inde pour la cueillette d’if du Canada en région pour la production d’anticancéreux [Article paru dans le Journal Le Quotidien – « À destination de l’Inde » le 7 octobre 2014].

Figure 1 : Taxus canadensis (Photo tirée de www.florelaurentienne.com)

De par ce partenariat avec cette entreprise multinationale, la Coopérative forestière Ferland-Boilleau pourra conséquemment atteindre plus rapidement son objectif de se spécialiser davantage dans la valorisation de la biomasse forestière et mettre ainsi en valeur nos ressources naturelles avec la cueillette de l’if du Canada dans nos forêts régionales. 

Taxus canadensis est un conifère caractérisé par sa croissance lente et sa petite taille (ne dépasse pas les 2 mètres de hauteur)1. De plus, il est facilement reconnaissable de par la couleur rouge vif de ces fruits lorsqu’ils atteignent la maturité. (Figure 1)1

T. canadensis est connu depuis les années 60 pour renfermer de nombreux composés de la famille des taxanes et plus particulièrement pour le paclitaxel (figure 2) commercialement appelé Taxol2. Ce composé a été préalablement découvert dans l’écorce de l’if de l’ouest (Taxus brevifolia et ces propriétés anticancéreuses ont seulement été mises de l’avant à partir des années 903Depuis ce temps, le paclitaxel a été synthétisé et surtout hemisynthétisé par l’extraction de ce composé dans le feuillage des différentes espèces d’if2. Selon les recherches effectuées dans le début des années 1990 par « l’institut Armand Frappier », le feuillage du Taxus canadensisa été identifié comme étant l’espèce contenant la concentration la plus élevée de paclitaxel3

Figure 2 : Représentation moléculaire du Paclitaxel (Image tirée de http://www.sigmaaldrich.com/canada-francais.html)

Figure 2 : Représentation moléculaire du Paclitaxel (Image tirée de http://www.sigmaaldrich.com/canada-francais.html)

Depuis ce temps, la récolte de T. canadensis se perpétue dans la région de la Gaspésie , le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard et les standards de cueillette sont régis depuis 2001 par « l’Association de l’If du Canada » qui assure une méthode de récolte durable3. Par contre, depuis 2008 ce marché a connu une baisse de par l’augmentation de la synthétisation du paclitaxel en laboratoire, mais il n’en reste pas moins un marché lucratif qui rapporte plusieurs millions au Canada chaque année (entre 9 et 11 millions estimés en 2009)3

Ce partenariat d’affaires obtenu par la Coopérative forestière Ferland-Boilleau démontre donc que la valorisation des produits de la forêt boréale comme l’if est encore en pleine expansion dans notre région et qu’il faut continuer à mettre de l’avant ces ressources pour ainsi permettre d’améliorer notre économie locale. 

Références

(1)      Marie-Victorin. Flore Laurentienne; 3e ed.; Gaëtan Morin éditeur: Montréal, 2002.

(2)      Dech, J. P.; Mayhew-Hammond, S.; James, A. L.; Pokharel, B. Modeling Canada Yew (Taxus Canadensis Marsh.) Distribution and Abundance in the Boreal Forest of Northeastern Ontario, Canada. Ecological Indicators2014, 36, 48–58.

(3)      Pharo, C. Bulletin d ’ Information En Agroforesterie Québec – Atlantique Article Vedette. 2011, 2, 1–16.

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